Le neuvième épisode de Cousu Main constitue la première partie de la finale, qui va voir concourir les trois dernières candidates en lice depuis la semaine dernière, c'est à dire Cindy, Julie et Mélanie. Le thème de cette finale est le mariage et les épreuves sont de plus en plus ardues.

 

LE MODÈLE IMPOSÉ

Le modèle imposé est cette semaine une robe de demoiselle d'honneur, mais grande nouveauté, elle n'obéit à aucun patron mais est modelée sur un buste : c'est ce que l'on appelle la couture Flou. Autre contrainte, et non des moindres, elle devra être réalisée à partir de 3 carrés de tissu de 1,40 m sur 1,40 m, et.... utilisés en totalité. Ce qui veut dire que les 3 métrages doivent figurer sur la robe, même si on les coupe. Les candidates n'ont que 3 heures pour cet exercice. 

Cindy choisit trois métrages vert d'eau très chatoyants.

Julie deux métrages violets et un métrage fleuri. 

Mélanie 3 métrages prune.
Toutes les étoffes sont fluides comme il se doit. 

Cindy part sur l'idée d'une robe one shoulder drapée à la Grecque. 

Julie sur une ligne fourreau avec un buste drapé en largeur. 

Mélanie sur une robe froncée à la taille, avec un buste drapé en hauteur et une taille drapée à son tour.  

La difficulté du moulage se révèle bientôt : utiliser la totalité du tissu est parfois  contraignant car cela crée des épaisseurs disgracieuses. 

Au début le travail de Cindy semble bien avancer. Tanya lui suggère de se mettre loin du buste pour voir l'effet du drapé. Elle drape son buste à la Grecque et pose des plis à sa jupe. Celui de Julie n'apparaît pas clairement au début, si ce n'est son buste. Mélanie de son côté tâtonne et recommence ses fronces à plusieurs reprises. Ce qui la pénalise car même si son idée de départ est très bonne, elle ne rendra pas un travail fini mais une ceinture juste épinglée. Cindy parvient à finir, Et Julie aussi. 

La robe de Cindy est très douce et romantique, mais certains détails dans les drapés ne tombent pas vraiment bien. La robe de Julie est plus sévère, fourreau mais avec un buste et une taille très bien drapés et un pan fleuri loose qui vient animer le fourreau dans sa hauteur. 

C'est elle qui gagne cette première épreuve.  

 

LA CUSTOMISATION 

La customisation est également très ardue puisqu'il s'agit de faire un vêtement féminin à partir d'un costume masculin queue de pie, en 2 petites heures.  

Cindy décide de faire une robe à top dos-nu avec les pans de la queue de pie sur l'avant et à jupe crayon avec le pantalon. Julie part sur une idée similaire mais top et jupe scindés, avec le col de la veste queue de pie sur l'avant. Mélanie est moins ambitieuse et décide de retourner la veste queue de pie, col sur l'arrière et de garnir son top d'une basque. La robe de Cindy n'est pas très convaincante, Julie s'est rendu compte qu'elle ne pourrait faire les deux alors ne livre que la jupe avec une sorte de basque. Le top de Mélanie est bien fini et très seyant grâce à des pinces pratiquées dans l'ancien dos de veste et une basque galonnée prise dans le pantalon ! C'est elle qui remporte cette épreuve. 

Pour notre part, nous sommes étonnés que personne n'ait eu l'idée de garder la  veste queue de pie, col sur l'avant en cintrant fortement la pièce comme un gilet décolleté et sexy, court ou plus long.   

Il n'y a dans cette première partie de finale, ni modèle de la semaine ni candidat qui s'en va. REndez-vous semaine prochaine pour la grande finale ! 

 Retrouvez les interviews des trois finalistes : Cindy, Julie et Mélanie

 


1. Quand et comment avez-vous commencé la couture ?

J’ai commencé la couture il y a deux ans et demi, il n’y a pas si longtemps. Au début je n’avais pas du tout envie de coudre, ce n’est pas quelque chose qui m’intéressait. Ça m’a un peu rebuté même ! Et puis un jour, pendant la grossesse de ma dernière, je parlais avec une copine qui était couturière et je lui ai dit que si je savais coudre, j’adorerais faire un bavoir crocodile avec des couleurs modernes mais un peu décalé. Et quand j’ai accouché elle me l’a apporté, en rose avec le col Claudine noir. Et là je me suis dit "c’est mon idée, elle l’a fait, je peux le faire aussi". Et c’est comme ça que je me suis lancée. 

 

2. En effet, c’est très récent ! Et combien de temps par jour consacrez- vous à ce hobby ? 

Entre 3 et 4h par jour en semaine, lundi mardi, jeudi vendredi. Je réserve le reste de mon temps pour mes enfants.  

 

3. Vous y avez un peu répondu précédemment, mais finalement, que préférez-vous réaliser ?

Des vêtements pour les enfants exclusivement. J’ai commencé à coudre des pièces pour moi lorsque j’ai su que j’allais commencer l’émission, pour avoir des choses à porter, à présenter. Mais maintenant je me dis : "pourquoi pas l’adulte finalement ?!"  

 

4. Avez-vous une préférence dans vos réalisations ?

Moi j’aime bien les robes pour enfant. Toutes les pièces avec des cols Claudine, un peu dans ce style. Mais vraiment les robes enfants j’aime beaucoup.

  

5. Et quand vous allez choisir de réaliser un modèle, comment est-ce que vous trouvez l’inspiration ? Qu’est ce qui vous inspire ? 

Je fais partie de nombreux groupes Facebook de couture sur lesquels je regarde ce qu’il se passe. Si je craque sur un tissu je vais directement essayer de me dire : "qu’est-ce que je peux faire avec ? ". Le problème c’est que maintenant j’ai beaucoup de tissus pour lesquels j’ai craqué à la maison et dont je n’ai rien fait (rire)..

 

6. D’accord, une vraie collection de tissus et ensuite on voit ce qu’on en fait ??

C'est ça ! (Rires). Après, des fois j’ai le modèle en tête. Mais en effet, souvent j’ai le tissu et ensuite je vois ce que je vais en faire..

 

7. Et quand vous avez fini un modèle, comment vous le jugez ? Plutôt la qualité des détails ou le style général ? 

Alors moi mon gros défaut et c’est mon défaut principal dans l’émission : je suis vraiment perfectionniste. C’est à dire qu’à la maison, je suis capable de découdre, recoudre, et si ça ne va toujours pas, je jette tout et je recommence pour que tout soit parfait ! Du coup je perds beaucoup de temps ici, ce qui est beaucoup plus dérangeant qu’à la maison !

 

8. Rire ! Ok. Est-ce qu’il y a une étoffe que vous préférez travailler ?

Moi j’aime bien tout ce qui est en coton. Jusqu’à maintenant j’avais un apriori sur le lycra, et puis finalement je l’ai travaillé sur le maillot et ça s’est super bien passé, mais je suis très très très coton !

 

9. Et Cousu Main, qu’est-ce qui vous a donné envie d’y participer ?

(Rire) En fait je n’avais pas tellement envie d’y participer ! Ni l’envie ni le besoin, mais mes copines n’arrêtaient pas de me répéter : "Envoie un mail ! Envoie un mail !". Donc je leur ai dit : "ok, j’envoie un mail pour vous faire plaisir et on en reste là et puis c’est fini". Et du coup, j’ai été assez étonnée qu’on me rappelle finalement (rire). Je ne m’y attendais vraiment pas. Ce n’était pas une fin en soi, c’était : j’envoie un message pour que mes copines me laissent tranquille. C’était surtout ça à la base (rire).

 

10. Et par rapport aux épreuves, quand vous avez la problématique, comment stimulez-vous votre créativité pour trouver ce que vous allez faire, l’idée ? 

Alors des fois je me plante bien ! Je ne suis pas du tout comme ça ! Pour tout ce qui est custo au final, c’est souvent la galère. Par exemple lors de l’émission, j’avais un maillot à faire. En cherchant, j’ai mis mon tissu autour du coup et je me suis dit : ah ben oui je peux le faire comme ça mon maillot. Ou sinon je pars dans des délires et je fais des trucs improbables. L’idée vient un peu comme ça. Enfin ! Pas tout le temps, des fois ça prend beaucoup plus de temps.

 

11. D’accord, vous tâtonnez, vous tentez des choses, peut-être puisez-vous parfois dans des réalisations antérieures ? 

Voilà ! Souvent de base j’essaie de trouver quelque chose que j’ai fait avant, à la maison, que je maîtrise. Mais ça m’est arrivé ici (ndlr : dans cousu main) d’inventer des trucs de fou ! Qui n’existent pas. Et qui sont… euh… des vraies merdes. (rire) Enfin qui ne sont pas du tout vraiment bien.

 

12. Et à l’approche de la finale, est-ce que vous appréhendez ? 

Ce qui est très rigolo, c’est dû au fait que je n’avais rien placé à la base dans ce concours. Que ce n’était pas mon envie à moi mais plus l’envie des autres que je le fasse. Du coup, je n’attends rien de particulier de la finale, et donc ça passe tranquillement. Au début, au tout début de l’émission, j’étais stressée parce que je m’étais dit que je ne voulais pas partir avant la cinquième émission. Je m’étais dit, si je viens ici, mon but c’est d’atteindre la cinquième et de réaliser un vêtement de la semaine, je ne peux pas partir avant d’avoir ça. Maintenant que j’ai eu les deux, depuis la cinquième, je me dis que finalement je peux partir tranquillement, sans problème. Donc je n’appréhende pas. Je me dis que si ça vient, ça vient, si ça ne vient pas, ça se joue tellement à pas grand-chose… Là je suis en finale, ou je réussis ou je me plante, donc rien n’est joué.

 

13. Est-ce que vous avez des projets au niveau de la couture après Cousu main ? 

Ma priorité ça restera toujours ma famille, vraiment, vraiment ! Mais après je me dit que pourquoi pas ? J’aimerais bien m’acheter une brodeuse et puis faire des objets personnalisés éventuellement à la maison : des cadeaux de naissance, des sacs… Non pas des sacs, je déteste les sacs ! En tout cas une activité qui me permette de concilier vie professionnelle, à la maison et vie de famille. Comme ça je reste disponible pour mes enfants.

 

14. Dernière question, est-ce que vous avez un secret de couture à livrer aux lectrices de burda style ?  

Un secret de couture ? … En astuce de couture ? Moi j’aime beaucoup mettre des passepoils partout. Je vois beaucoup de nouvelles sur internet qui angoissent : "oh lala le passepoil ça paraît compliqué". David ça lui paraît compliqué par exemple (rire). Alors qu’en fait c’est hyper simple ! Il faut démystifier le passepoil ! Surtout pour celles qui commencent peut-être, qui n’osent pas se lancer. Finalement, je vois beaucoup de nanas qui commencent par faire des sacs… En se disant : les vêtements sont trop compliqués. J’ai envie de leur dire : il faut juste se lancer et oser ! Parce que pour moi, un sac c’est hyper compliqué ! Ça s’est vu dans l’émission précédente. (ndlr : émission x sur les sacs). Alors qu’un vêtement : ça passe tout seul. Moi, en général, ce que j’ai tendance à faire : je ne regarde jamais le niveau de difficulté, je me dis juste que tout est accessible et que si c’est noté très difficile, elles peuvent le faire. Elles mettront sûrement beaucoup plus de temps à le faire, mais elles peuvent vraiment le faire ! C’est accessible à tout le monde.

 

Vous pouvez retrouver Cindy sur Instagram, c'est par ici que ça se passe ! 

 

Avec tous nos remerciements à Valérian Demesy qui a réalisé cette interview !